Il est logique que le gouvernement français envisage d’augmenter les limites d’âge pour les réservistes militaires afin de renforcer la force de défense du pays. Les réservistes jouent un rôle important dans la défense nationale, en soutenant les forces armées régulières lors d’opérations militaires, de crises ou de catastrophes naturelles. L’augmentation des limites d’âge permettrait à un plus grand nombre de personnes qualifiées et expérimentées de continuer à servir leur pays en tant que réservistes, même après l’âge de la retraite.
Cependant, il est important de noter que l’âge n’est qu’un critère parmi d’autres pour être réserviste. Les réservistes doivent également satisfaire à des exigences physiques, médicales et professionnelles pour être considérés comme aptes au service. L’augmentation des limites d’âge doit donc être accompagnée d’une évaluation rigoureuse des compétences et des capacités de chaque individu, afin de garantir qu’il puisse remplir efficacement les fonctions qui lui sont confiées.
Enfin, l’objectif ambitieux du président Macron de doubler le nombre de réservistes nécessitera un effort de recrutement et de formation important, ainsi que des ressources financières suffisantes pour assurer une formation adéquate et un équipement adéquat.
Lors d’une réunion d’un groupe de travail sur ce sujet, le ministre des armées (Sébastien Lecornu), aurait déclaré en fin 2022 : « Notre objectif est d’avoir un militaire de réserve pour deux militaires d’active. Donc, 100 000 réservistes pour une armée d’active de 200 000 hommes ».
« Notre objectif est d’avoir un militaire de réserve pour deux militaires d’active. Autrement dit, 100 000 réservistes pour une armée d’active de 200 000 hommes », telle est l’ambition affichée du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Pour y parvenir, un groupe de travail s’est réuni au sein du ministère des Armées pour ouvrir davantage les réserves. 70 participants étaient présents, dont le chef d’état-major des armées Thierry Burkhard, des parlementaires, des associations de réservistes, la Garde nationale ainsi que les organisations syndicales et patronales.
Les échanges ont d’abord porté sur les freins relatifs à l’employabilité des réservistes. Les retours de terrain indiquent en effet une attrition des effectifs, notamment dans le monde de l’entreprise. En principe, n’importe quel salarié du privé, s’il répond aux critères d’engagement, peut intégrer la réserve opérationnelle. Son entreprise est tenue de lui laisser ce temps disponible et ne peut s’y opposer. La réalité est toutefois plus nuancée. Si bien que de nombreux réservistes ne le déclarent pas et effectuent leurs missions durant leurs jours de congés. « Les lignes doivent bouger pour que la fierté d’être réserviste soit admise dans les entreprises » a expliqué Sébastien Lecornu. A cet effet, le MEDEF s’est engagé à agir en faveur de ce changement culturel.
Des mesures ajoutées à la prochaine LPM
Le faible intérêt de certaines missions, le manque de reconnaissance et la lourdeur administrative des recrutements ont également été soulignés. Aussi, pour répondre à ces différents freins, plusieurs pistes sont d’ores et déjà envisagées :
Cette feuille de route a vocation à servir de base travail pour les cinq futures réunions du groupe de travail. Elles se tiendront jusqu’au mois de février. Les propositions qui seront remises à Sébastien Lecornu seront intégrées dans la prochaine Loi de programmation militaire.
Mardi 4 avril 2023, lors de la présentation de la loi de programmation militaire, le ministre indiquait « 300 000 militaires actifs à terme » dans l’armée.
Illustration ©Echo sarthois
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