
Interpellé samedi, cet homme âgé de 20 ans est soupçonné d’être l’auteur du tir qui a tué un membre du GIGN le 25 mars, lors d’une opération contre l’orpaillage illégal.
Un homme brésilien de 20 ans a été placé en détention provisoire dimanche 9 avril, un jour après son interpellation par le GIGN dans la forêt guyanaise suite à sa déclaration de volonté de se rendre. Il est suspecté d‘avoir tué un gendarme lors d‘une opération contre l‘orpaillage illégal à la fin du mois de mars en Guyane. Yves Le Clair, procureur de la République de Cayenne, a informé l‘Agence France–Presse (AFP) de cette nouvelle. Une fois transféré en Martinique, l‘homme pourra être jugé pour ce crime.
Le suspect, apparu devant le juge des libertés et de la détention le samedi, a été placé en mandat de dépôt au centre pénitentiaire de Remire–Montjoly, à proximité de Cayenne. M. Le Clair, à qui l‘AFP a demandé des précisions, a indiqué que cette démarche était habituelle lorsqu‘une personne visée par un mandat d‘arrêt est interpellée à plus de 200 kilomètres du juge mandant.
Une intervention visant à lutter contre l'orpaillage clandestin
Le 25 mars, Arnaud Blanc, âgé de 35 ans et membre du GIGN, a trouvé la mort alors qu’il prenait part à une intervention visant à lutter contre l’exploitation illégale de l’or sur le site clandestin de Dorlin, près de Maripasoula, en Guyane. M. Le Clair a indiqué que le tireur suspect se trouvait toujours « dans le secteur ».
L‘antenne GIGN de Cayenne avait envoyé le gendarme et neuf camarades dans la jungle guyanaise pour rejoindre le site de Dorlin par surprise. Toutefois, un groupe armé les avait attaqués. Durant les affrontements, le sous–officier de gendarmerie, en poste depuis 2019, avait été blessé. Par conséquent, le parquet de Cayenne avait ouvert une enquête pour meurtre en bande organisée.
Cette interpelleation s’est déroulée huit jours après l‘hommage rendu le 31 mars par Emmanuel Macron au gendarme Arnaud Blanc, pacsé et père de deux enfants, sur la base du GIGN de Versailles–Satory (Yvelines).
L‘armée et la gendarmerie luttent contre l‘orpaillage illégal par le biais de l‘opération “Harpie“, initiée en 2008 par Nicolas Sarkozy alors Président de la République. Ces grandes initiatives de démantèlement des sites sont menées régulièrement.
Source et origine de cet article : Le Monde ( avec l’AFP)
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